Il existe plusieurs styles de management. Pour l'assistant(e), reconnaître celui se rapprochant le mieux de celui de son manager est indispensable pour construire une relation professionnelle efficace basée sur la confiance.
L'assistant(e) doit savoir décoder le style de management de son manager afin de travailler en harmonie avec lui. Il/elle doit le plus souvent adapter sa façon de travailler et démontrer ainsi son professionnalisme.
En fonction du contexte et des personnes auxquelles il s'adresse, le manager peut adopter des styles différents.
Le manager proche de ce style de management est pointilleux. Il a tendance à décider de tout. Non seulement il vérifie régulièrement l'avancement des dossiers confiés à son assistant(e), mais il tient également à ce que l'assistant(e) les traite conformément au mode d'organisation qu'il a préalablement mis en place. Il donne des consignes claires et précises, mais ne cherche pas à obtenir l'accord de son assistant(e). Il lui arrive de s'imposer par intimidation ou sanction. Il est persuadé d'avoir toujours raison.
Confronté(e) à ce style de management autoritaire, l'assistant(e) doit prendre en notes toutes les consignes reçues, redoubler de rigueur afin d'éviter toute approximation. Il/elle peut concevoir des tableaux d'avancement de ses tâches pour rendre compte à son manager de son travail. Son professionnalisme doit l'aider à s'affirmer.
Le manager persuasif est très proche du manager directif. Comme lui, il est méticuleux et aime décider, mais il explique pourquoi il donne telle directive, car il tient à motiver ses collaborateurs. En réunion, il a tendance à se perdre dans les détails, mais il cherche à rallier son auditoire à son opinion.
Face à un manager persuasif, l'assistant(e), par son adhésion à ce mode d'organisation, rassure le manager tout en essayant de l'inviter à déléguer davantage.
Ce style de management se rencontre dans les sociétés de type pyramidal, dans lesquelles la position hiérarchique du manager est clairement affirmée. Celui-ci transmet ses consignes, précise ses objectifs, mais laisse ses collaborateurs libres d'organiser leur travail. Il n'intervient que pour vérifier si les objectifs ont bien été atteints ou s'il est sollicité. En revanche, il déteste être sans cesse dérangé, car il estime que ses collaborateurs doivent être suffisamment compétents pour assumer leurs tâches de façon autonome.
L'assistant(e) de manager dispose alors d'une grande autonomie, qu'il/elle ne doit cependant pas confondre avec une totale liberté, au risque de prendre des décisions qui ne relèvent pas de sa compétence. Dans le doute, l'assistant(e) doit solliciter des rendez-vous de suivi afin de vérifier qu'il/elle est en phase avec les orientations souhaitées par le manager.
Dans ce cas, le manager est à l'écoute de ses collaborateurs, il organise de nombreuses réunions afin de les consulter avant de prendre une décision. Très souvent, son charisme fait l'unanimité. Bon pédagogue, il est capable de faire des reproches sans hausser le ton, ni utiliser l'impératif. Il précise les objectifs et les moyens, mais adopte ensuite un comportement relativement passif qui ne doit pas être pris comme du laxisme. Ce style de management se rencontre chez certains managers de start-up ou en fin de carrière.
L'assistant(e) d'un manager qui pratique ce style de management doit s'impliquer d'autant plus fortement que les tâches confiées dépassent celles de l'assistanat classique. Sa mission n'est pas facile car il/elle peut être amené(e) à prendre des décisions à la place du manager, rôle qui n'est pas le sien.
Le manager attend de son assistant(e) qu'il/elle soit force de proposition. Il lui fait confiance. Cependant, mieux vaut poser des questions, réclamer des explications complémentaires si besoin est. L'assistant(e) devra donc exiger des règles précises de fonctionnement.
Le mode de management peut être un mélange de plusieurs styles et évoluer en fonction de la relation de travail et du contexte. Un manager sera plus directif avec un(e) jeune assistant(e), puis deviendra plus participatif ou « délégatif » après avoir pu apprécier ses capacités à traiter des dossiers plus complexes.